Racca Vammerisse, La tentation de l’équilibre

vernissage samedi 4 mai 2024 — 14h - 18h
du 4 mai au 15 juin 2024
 @espace_avendre

Telle Alice traversant le miroir pour parcourir un monde magique, Racca Vammerisse défie ses vieux démons tout au long du parcours onirique qu’il nous propose à l’Espace à Vendre.
Il nous entraîne dans son univers intime peuplé de vieilles chimères éclaboussées d’émail ruisselant, de sphinx renaissants de leurs cendres ; autant de rêves, de cauchemars éveillés, de fantasmes inachevés, sortis non sans peine des fours de l’atelier.


« J’ai pétri de la boue et j’en ai fait de l’or »
Charles Baudelaire (Orgueil / Les fleurs du Mal)

Son énergie et son entêtement à façonner la terre, à ériger des totems à l’équilibre incertain lui permettent de vivre avec ses peurs, de les affronter dans ces duels dont l’issue reste aléatoire, ni vainqueur ni vaincu, d’ailleurs qu’importe ! L’enjeu n’est pas là. Il faut apprivoiser la douleur, vivre avec au jour le jour pour mieux la cerner, l’encercler, la soumettre, lui survivre ... vaste illusion, inaccessible étoile. « Ne m’attends pas ce soir, car la nuit sera noire et blanche » Gérard de Nerval

Commissariat : Jean-Pierre Paringaux

La presse en parle

Monaco Hebdo - AICA/France - Nice matin P38 ci dessous -La Strada n•364 Avril -


Les Jardins du regard - Exposition collective - Villa Cameline, Nice

Cette exposition, Les jardins du regard, est née du désir de développer, comme on cultive ensemble un lopin de terre, un projet collectif qui s’ancre dans notre expérience partagée du paysage méditerranéen. Si les affinités aident à une certaine connivence, nous partagions chacun, dans nos pratiques individuelles, un intérêt prononcé pour le végétal.

Cet attrait est sans doute enraciné dans notre imaginaire par la foisonnante et peu domptable nature présente dans notre région de résidence qu’est la Côte d’Azur. La vie se joue hors les murs une large partie de l’année et le jardin est un écrin de choix de rencontres et de rêveries. Rares sont ces lieux parfaitement domestiqués, créant des porosités entre espace privé et espace public, la végétation débordant quasi systématiquement des limites initiées par l’homme. Ces enclos végétalisés dans l’organisation urbaine écrasée de chaleur deviennent des points de régulation voire même de survie quant aux enjeux climatiques qui s’annoncent. Le jardin quitte ainsi progressivement sa dimension d’agrément pour celui indispensable au maintien de la vie au sein de l’espace urbain. Dans ce changement de paradigme, nos pratiques cherchent à sonder les interstices dans lesquels cette nature, par sa capacité à déjouer la planification urbaine, s’exprime et ensauvage nos pensées.

Dans ce projet, nous proposons un parcours du regard, une traversée: de Maxime Parodi qui s’inscrit dans l’intimité des intérieurs avec vue sur jardin à Céline Marin dont les personnages nous emmènent dans les jardins galants; de JP Racca Vammerisse qui explore l’idée du végétal à la lisière du réel et de l’onirique, à Favret & Manez qui déplacent les frontières entre artificiel et naturel, entre espace agraire et jardin d’agrément.

Bertrand Cochard, agrégé et docteur en philosophie, et auteur d’un texte qui paraîtra dans le catalogue de l’exposition, profitera également de celle-ci pour donner une conférence et créer un moment d’échange autour des réflexions qui seront venues aux visiteurs.